LES DIFFERENTES LESIONS MUSCULAIRES

Qui ne s’est jamais blessé en pratiquant son sport ?

Les lésions musculaires représentent 10 à 55% des traumatismes du sport, souvent liées à la reprise de l’activité physique. Il s’agit alors de ne pas brûler les étapes et d’écouter son corps, pour ne pas être stoppé dans son élan. Un petit récapitulatif des lésions musculaires s’impose.

POUR INFO:

Il faut savoir que 92% des lésions musculaires touchent le membre inférieur et plus particulièrement:

  • Les ischios-jambiers 37%
  • Les adducteurs 23%
  • Les quadriceps 19%
  • Les mollets 13%

Le professionnel de santé est à même de diagnostiquer ces lésions par l’évaluation clinique grâce à l’interrogatoire (antécédants de blessures, circonstances de survenue, échelle de douleur et son évolution…) et par l’examen (inspection, palpation, tests, imageries…).

Les différentes classifications de ces blessures (histologiques, anatomiques…) ont évolué au fil des années, pour être de plus en plus précises et il n’est pas rare d’entendre des discours différents, selon les sportifs et entraineurs. Le cas le plus évocateur étant celui du « claquage » (rupture de quelques fibres musculaires) dont on parlait encore il y a quelques années. Aujourd’ hui on le définit plutôt comme déchirure, « je me suis fait une petite déchirure », mais le terme « claquage » est encore utilisé par les nostalgiques …

DEFINITION DES LESIONS:

A] Les lésions extrinsèques

Elles sont provoquées par des traumatismes directs, « béquilles » et représentent 10% des lésions musculaires.

♦La contusion simple:

Il s’agit d’une lésion réversible où la force est conservée avec des amplitudes articulaires peu limitées. La gêne fonctionnelle est modérée . L’imagerie n’est pas nécessaire et l’évolution est favorable en quelques jours sans séquelle.

La prise en charge est simple: Glace, Repos, Elevation, Compression (GREC) pendant 48h ou plus si necessaire.

♦La contusion sévère:

Elle provoque une perte de force avec impotence fonctionnelle et diminution des amplitudes articulaires. Une collection hématique intra ou péri musculaire est identifiable. L’échographie permet d’évaluer la lésion et la prise en charge est identique à la contusion bénigne.

La cicatrisation se fait entre 4 et 8 semaines.

B] Les lésions intrinsèques

Elles représentent 90% des lésions musculaires et sont communément présentées par ordre de gravité.

  1. La crampe est une « contraction involontaire douloureuse et transitoire d’un muscle ou d’un groupe de muscles […] Maloine (1979). Un étirement du muscle avec un massage local suffit à la faire disparaître en quelques minutes.

  1. La contracture est une « contraction prolongée et involontaire d’un ou de plusieurs muscles sans lésion de fibres musculaires, mais occasionnant des limites d’amplitude articulaire » Blouin et bergeron (1995). La contracture demande quelques jours de repos, plus ou moins 7 jours, avec traitement adapté avant une reprise d’activité physique.

  2. La courbature est une microlésion musculaire entrainant une douleur retardée (entre 24 et 72 heures) et diffuse, suite à la pratique d’un exercice physique intense et inhabituel. Elle nécessite parfois jusqu’à 1 semaine avant la reprise sportive.

  1. L’élongation est « le dépassement de la barrière d’élasticité d’un muscle par allongement brutal de celui-ci, entrainant une douleur vive, soudaine et une impotence fonctionnelle modérée. » Xhardès et col. (1984). La guérison demande un repos de 10 jours minimum, avec une application de glace les premières 72 h.

  2. La déchirure, c’ est la rupture de fibres musculaires plus ou moins importante, souvent traduite en terme de centimètres à l’imagerie, avec hématome intramusculaire associé. La douleur peut être assez vive en fonction de l’atteinte, avec une impotence fonctionnelle importante. N’oubliez pas de glacer pendant 72h, la cicatrisation dépendra du degré d’atteinte et demandera au minimum 1 mois de repos et parfois beaucoup plus, à voir avec votre médecin.

  3. La rupture, elle touche l’ensemble des fibres musculaires entrainant une douleur vive et une impotence quasi totale du membre atteint. Son délai de guérison peut être très long, souvent plusieurs mois.


Surtout ne perdez pas de vue que toutes ces lésions, demandent un accompagnement médical et paramédical adapté.

CONCLUSION:

La finesse du diagnostic est indispensable. Ce diagnostic permet une prise en charge optimale du sportif, tant sur les soins à donner que sur la durée de guérison. Un mauvais diagnostic peut entrainer des récidives et compromettre une reprise, voire une carrière chez le sportif de haut niveau.

Alors, pour tous les sportifs qui reprennent une activité et pour ceux qui désirent continuer à s’entraîner sereinement, Racine dirait « qui veut voyager loin ménage sa monture ».

Pensez à écouter votre corps et n’hésitez pas à demander l’avis d’un professionnel de santé.

Sources:

fr.wikipedia.org/wiki/Courbature

www.valdemarne.fr/newsletters/lettre-sport-sante-et-preparation-physique/les-lesions-musculaires

www.rhumatologie-bichat.com/POLY_PARIS_2016/2_LEGARREC.pdf

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